Erwan Pinard sous chapiteau au festival de « Barjac m’en chante » à Barjac (Lozère), le 1.8.2018
Depuis le temps que je souhaitais assister au festival de « Barjac m’en chante », lieu de découverte et rencontre pour de nombreux amoureux de la chanson, j’ai cette année programmé ma journée spéciale chanson avec la nuit au camping. La météo du jour : 42°C, grand soleil…
Erwan Pinard, découvert sur la toile par quelques vidéos en ligne les années précédentes (en 2015, son clip sur le titre « Colère » par exemple), m’intriguait : déjanté, vocabulaire inhabituel, une personnalité bien trempée, une communication décalée. Alors, plutôt que de choisir des concerts d’artistes déjà vus sur scène, autant jouer la carte découvertes ! Dommage pour l’artiste qui lui succédait sous chapiteau, les bourrasques ont eu raison de l’organisation (au passage, un concert reporté à minuit et pas de remboursement de billet pour des gens qui, comme moi, ne dorment pas sur place et n’ont donc pas pu assister audit concert – c’est dit…).
Seul en scène sous le chapiteau-sauna de Barjac, Erwan Pinard était quant à lui bien présent, guitare électro-acoustique en mains, tandis que le public se « brumisait » ou s’éventait avec ce qu’il pouvait. Le bonhomme, extrêmement énergique et qui mouillera la chemise et la guitare à grosses goûtes jusqu’à la fin du concert – la preuve en images – a non seulement capté nos oreilles et notre attention, mais a également surpris. Son ton est décalé certes, et la langue « franco-punk » indubitable accroche, mais personne ne décroche. Entre ballades et morceaux plus rythmés, des textes tantôt parlés ou chuchotés, tantôt criés, les images restent. Une partie du public semble le connaître de longue date (et non, il ne s’agit pas de sa famille en salle…).
Un univers bien déjanté comme « on » aime, et un très bon contact et interactions avec le public ; non non, je n’ai pas fait partie des spectateurs alpagués pendant le concert par ce doux dingue passé dans le public et qui a manqué d’arracher le câble d’amplification de sa guitare à plusieurs reprises : les techniciens aussi ont dû transpirer à grosses goûtes – sourires). Donc je ne sais pas s’il a encore tous ses câbles, mais Edward Pinard nous a permis de vivre – via ses mots et son énergie – un décrochage complet !
En un mot : merci.
Avec un deuxième mot : vivifiant.